Et si on regardait plus notre savoir-être?

L’enjeu de la performance est très présent dans notre quotidien. De de nos jours, il est valorisé d’être sur tous les fronts :  

Travailler, faire de l’activité physique, bien se nourrir, s’occuper des enfants, s’occuper de ses proches, s’occuper des animaux, avoir des loisirs, éprouver du plaisir, prendre soin de sa santé et ne pas être négatif ou se plaindre….  

Bref autant d’exigences qu’il est possible ou plutôt impossible de rentrer dans 24h. Et ce poids des exigences se paie à coup de tensions et de maux physiques, ou de souffrance et de détresse psychologique. 

Je fais donc je suis ? 

À l’heure actuelle c’est comme si la valeur que l’on se donne ou qu’on le donne à l’autre se mesure aux réalisations faites, aux tâches accomplies. Comme si le seul argument valable, la seule mesure acceptable est celle du résultat, de l’atteinte d’un but. 

Nous apprenons, dès l’enfance, qu’il est important de bien faire, d’être le meilleur afin d’obtenir des bourses d’excellence, la reconnaissance de nos pairs, l’admiration d’un proche… Même lors de cérémonies de remise de diplômes, lorsque nous applaudissons quelqu’un qui a une moyenne parfaite, sommes-nous complices de cette valorisation de la performance ? Si la personne qui a eu cette moyenne parfaite a aussi eu une qualité de vie, a pu s’épanouir et a apprécié son parcours alors oui, je suis bien d’accord de l’applaudir, si toutefois cela s’est fait à coups de sacrifices, d’anxiété, de mal-être et de vie quotidienne mise sur pause, alors il est important de revoir nos critères… 

J’existe donc je suis ? 

Si vous cherchez le contraire du mot performance, vous allez trouver contre-performance, incapacité, impuissance, inefficacité. Est-ce que si je suis simplement curieux.se, avec une envie d’apprendre, d’avoir du plaisir dans mon travail, de ne pas être le numéro un mais d’être là avec mes connaissances et mon histoire, est-ce que je suis moins valable pour autant qu’un.e autre? 

C’est toujours plaisant de se faire complimenter, de recevoir la reconnaissance, de sentir que les autres nous reconnaissent et de se sentir appartenir au groupe.  

Regardons chacun nos domaines de compétences ou plutôt nos domaines de connaissances, nos différences, nos complémentarités.  

Reconnaissons l’effort, l’engagement, l’investissement donc le chemin parcouru et non seulement la destination. 

Inspirons-nous des erreurs, des échecs en nous remerciant d’avoir osé faire ce choix, de nous être autorisés à prendre cette direction et d’avoir été ce que nous pouvions. 

Et surtout, apprenons à accepter notre humanité… 

Je vous laisse avec cette phrase qu’une amie m’a dit un jour :  

À chaque instant je fais de mon mieux, et demain, mon mieux sera différent… 

Bonne réflexion! 

Aglaé

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