Bien souvent, en tant qu’être humain, on a envie que ça aille vite, surtout lorsque l’on se sent coincé et que l’on ressent des sensations, des émotions et des pensées qu’on qualifie de désagréables…
Fuir l’inconfort
Cette détection de l’inconfort enclenche alors une série de mécanismes, d’actions, de tentatives pour le faire disparaitre. Ce malaise vécu pousse alors à l’inaction chez certains ou à faire comme si cela n’existait pas, à la mise en action chez d’autres, parfois jusqu’à l’étourdissement, ou encore à brouiller voire endormir le malaise par la consommation (écran, substance, relations).
Bref, on a tous essayé différentes façons de faire pour se sentir mieux, avec une petite tendance à utiliser quelques stratégies préférées. Et lorsqu’on se sent mal, quoi de plus normal que de chercher à améliorer notre sort! Et là le réflexe normal et ô combien humain, est : vite il me faut un truc qui va fonctionner et hop, fini le problème, tout est réglé!
Ben effectivement, je vous avoue que même moi, si ça existait, je serais une des premières à avoir mis la main dessus… mais vous avez sans doute fait l’expérience, tout comme moi, que cela ne marche pas comme ça.
Appliquer une recette toute faite?
Pourtant, le truc que m’a donné tante Ida fonctionne bien pour elle, pis pour ma cousine Philomène aussi… alors pourquoi pas pour moi?
Eh bien parce je suis différente de tante Ida et de Philomène, parce que leur contexte de vie est différent du mien, parce que leurs choix de vie sont différents des miens, parce que leurs valeurs sont différentes des miennes et surtout, surtout, surtout, surtout, parce qu’elles ont essayé plusieurs choses avant de trouver leurs trucs qui fonctionnent pour elle, la majorité du temps.
On aimerait trouver la chose, le truc imparable à tout coup pour éviter la souffrance ou l’inconfort… mais le truc c’est qu.il n’y a pas de truc. Il y a des façons de faire, de percevoir qui peuvent aider mais la souffrance, l’inconfort sont des indicateurs qui me mentionnent que quelque chose ne va pas et est à regarder.
Qu’est-ce peut aider?
La première des choses est de ralentir.
Pourquoi?
Parce que si je suis pris au milieu d’une tempête, d’un tourbillon, je suis sur le pilote automatique, en mode survie pour garder la tête hors de l’eau. Je n’ai pas le temps de savoir ce qui s’est déclenché à l’intérieur de moi, d’observer le contexte, mon corps, ma respiration, mes pensées.
Avez-vous déjà essayé d’observer le paysage alors que vous conduisez sur l’autoroute… on s’entend que l’attention et la concentration sont dirigées sur votre environnement pour assurer votre survie… Ralentir permet de savoir qu’il y a quelque chose qui se passe à l’intérieur de soi. Sinon, il se peut que le corps envoie un signal plus fortement (maladie, maux du corps…).
Ralentir permet de s’entendre, de s’écouter et donc d’être plus conscient de ce qui se passe à l’intérieur de soi.
Ralentir n’est pas la seule chose, mais c’est pas mal la première à faire.
Alors, pour la suite, on se donne rendez-vous dans un autre article, et en attendant, à quel moment ou dans quel contexte vous allez ralentir?
À bientôt
Aglaé