La réalité : c’est quoi au juste?
Vous avez sans doute déjà vu des créations d’artistes capables de créer des illusions visuelles. Ces illusions d’optiques, ces trompe-l’œil sont des exemples de notre capacité à se faire jouer des tours par nos sens et par notre cerveau, qui interprète alors les formes perçues d’une certaine façon.
On comprend bien que la réalité n’est pas ce qu’elle semble être. C’est notre interprétation, basée sur nos sens, sur nos intérêts, en fonction du contexte, qui donne un sens à l’information perçue. Par exemple, un joueur de basketball « petit » parmi son équipe sera en fait bien plus grand que la majorité des gens!
Le cerveau travaille en permanence pour donner une image nette, stable de notre environnement.
Il fait la même chose par rapport à nos idées ou nos points de vue : il cherche, dans l’environnement, ce qui confirme la pensée à laquelle on adhère. On comprend bien ici que devant le travail actif de notre cerveau, il va être difficile d’obtenir un consensus en tout temps, auprès des personnes qui nous sont chères.
Et dans la communication?
Lors de tensions, lorsque deux opinions se confrontent, dans nos relations amicales, familiales ou amoureuses, on argumente et on veut rallier l’autre à notre cause. Et c’est bien souvent là que cela s’envenime. Plus je veux asseoir ma position, plus l’autre se braque et fait la même chose, moins on se comprend. Et là commence le jeu du « qui a raison / qui a tort », jeu assez peu plaisant, qui se termine souvent en bouderie, en cris ou en éloignement chacun de son côté…
La communication, c’est partager sa connaissance, son opinion, c’est aussi être en relation. Bien qu’en tant qu’êtres humains, on utilise la parole, la majorité de la communication est non verbale, mais ça on l’abordera dans un prochain article 😊.
Une des fois où je croyais avoir raison…
Revenons à nos moutons, je vous partage ici une petite anecdote afin de saisir comment nous pouvons parfois nous montrer sûr de nous et pourtant…
Tout commence, lorsque je me prépare à la rencontre d’équipe interdisciplinaire : revoir les informations, me faire une tête sur la situation, trouver les arguments qui assoient mon avis, bref, j’arrivais préparée et convaincue de ma démarche réflexive. Je me sentais solide car je pensais avoir pris tous les éléments essentiels pour alimenter ma réflexion.
L’avantage des équipes interdisciplinaires c’est qu’il y a plein de collègues, tous spécialistes dans leur domaine, qui parlent de leur propre réflexion et les éléments qu’ils ont pris en considération : infirmière, pharmacienne, technologue en physiothérapie, travailleur social et récréologue. Et plus le discours de mes collègues avance, plus je sens que mon opinion fond comme neige au soleil!
(Je vous donne accès brièvement à mon discours intérieur :
Quoi?! Mais comment ça se fait que je n’ai pas vu ça? Mais là ça change tout! Suis-je une girouette? Je change rapidement d’avis?)
Girouette, influençable ou ouverture?
De nouvelles informations m’arrivent, et plus la réunion avance, plus mon opinion se modifie. Plusieurs informations que j’apprends me font voir la situation sous un nouvel angle, une nouvelle perspective beaucoup plus globale puisque teintée de l’œil avisé de chacun de mes collègues. Je n’avais pas certains éléments dans ma première compréhension ce qui a eu pour effet de modifier mon opinion!
Suis-je une girouette, suis-je influençable ou ai-je fait preuve d’ouverture d’esprit?
Je vous laisse en décider, mais je vous invite à retenir que bien souvent, nous pensons savoir, nous pensons comprendre, mais il est important de laisser la place à l’autre de s’exprimer et de prendre en considération le contexte pour éviter les œillères…
À bientôt
Aglaé